« Canadair » est le nom sous lequel est connu aujourd'hui en Europe l'avion bombardier d'eau bi-moteur CL-415, et le CL-215 auparavant, tous deux fabriqués par Canadair de Bombardier Aéronautique.
Il est utilisé pour combattre les feux de forêts.
D'une longueur de 19,82 m et d'une envergure de 28,60 m, il est capable d'écoper 6 000 litres d'eau dans ses deux réservoirs en 12 secondes, en effleurant un plan d'eau (mer, rivière, lac, retenue de barrage...) à la vitesse de 60 nœuds (110 km à l'heure) sur une longueur de 1 500 mètres.
Un additif (détergent) peut être ajouté à l'eau récoltée, améliorant l'effet. Le largage peut se faire en une ou plusieurs fois, par zones successives. Ce mode opératoire lui fait gagner un temps précieux, alors que les autres bombardiers d'eau doivent retourner à leur base terrestre, pour faire le plein de leurs réservoirs d'eau.
La première livraison d'un Canadair CL-215 a eu lieu en 1969. 125 exemplaires ont été construits en cinq séries jusqu’en 1989, année de son remplacement par le CL-415 turbopropulsé. Ce bombardier d'eau équipe les flottes de lutte contre les feux de forêts de huit pays. Le premier à s'en servir fut naturellement le Québec, province canadienne d'où il est originaire. Sa flotte y est gérée par la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), une coopérative de service entre les producteurs forestiers et le gouvernement. Il est mis en service, en France, exclusivement par la Sécurité civile.
Quelques détails :
- le CL-215 en service en France de 1970 à 1995, à moteur à piston, puis turbine (version T);
- le CL-415, plus performant, en service en France depuis 1995 (Aux États-Unis, il vendu sous le nom de Superscooper).
Légende urbaine
Une légende urbaine veut qu'un plongeur ait été retrouvé sur les lieux d'un incendie éteint par un bombardier d'eau. Les écopes utilisées par les Canadair sont de la taille d'un verre d'eau, afin de ne pas freiner l'avion en phase d'écopage. De plus, les écopes présentent des grilles dont les espaces font à peine la taille d'un doigt. Un tel événement est donc impossible mais cette légende urbaine est quand même reprise dans le film La Turbulence des fluides de Manon Briand.
Il est par contre arrivé qu'un pilote de bombardier d'eau ayant aperçu un pyromane s'enfuir après son méfait à bord d'une voiture, lui largue son chargement d'eau, occasionnant quelques dégâts de carrosserie.
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